Letra de Complexe
N’étant pas représentés comme des moteurs de progrès, ni de culture, les quartiers entretiennent un complexe, c’est le complexe du banlieusard.

REFRAIN :
Crazy
C’est le complexe du banlieusard
This world is crazy
C’est le complexe du banlieusard

Travailler plus, se donner plus pour gagner plus
C’est le nouveau lubrifiant aux graviers pour nos anus.
Tous les salariés le savent, ce ne sera pas un lit de roses
Crise ou pas crise, y’aura plus jamais d’osmose.
La France s’est fait monter la tête et nos jeunes avec
Elevés au mépris, à la culture de l’échec
Le conflit est latent, chaque décennie s’énerve
Repliés sur nous même, chacun fait sa guerre de sa fenêtre
J’ai pas la langue molle parce que je ne cherche pas l’esquive
L’avenir d’un pays dépend d’une dynamique collective
C’est bien parce qu’on y croit qu’un système reste debout
Ce qui m’amène à me demander à qui on bourre le mou
Tout le monde sait que l’équité n’est plus qu’un fait de littérature
On nous mène à l’abattoir, on nous mène à la rupture
Tout ce système pue, à force de situations corrompues
Auxquelles l’état s’attèle, et de fait, nous tue

REFRAIN

Pas de doute on est tous frères sous la peau tu peux le vérifier
Alors écorche l’humanité pour pouvoir le prouver
Mais on a beau y faire, on nous méprise comme du plaqué
Je ne suis pas en posture victimaire, je me dois d’être au taquet
Le lait de leurs douleurs, c’est de ça que nous abreuvent nos mères
Apprendre à chier dans la douleur entretient nos colères
Ils pourront toujours stopper tes rêves quand tu vis du ter-ter1
Trop de forces s’opposent et devront croiser le fer
Car de nos jours ce qu’ils veulent c’est des rebelles conformistes
Je ne suis pas bon pour leur moule, ça c’est sûr y a aucun risque
Parce que ressembler à l’autre c’est se laisser tenir la bride
On est tous corrompus par nos complexes qui nous rendent avides
Je sais que la vie est rude ; quand on la tient à bout de bras
Ca ressemble à traverser un océan de merde sans tuba
Ce qui créé du coup un comportement trop figé
Qui laisse croire aux quartiers qu’ils ne sont pas moteurs de progrès

REFRAIN

J’écris de mon caisson, en direct du placard
Avec les matons, les taulards, toutes sortes de briscards2
Comme dans une planque cinq étoiles j’ai le respect des bricards3
Mais je brûle mes ailes à Fleury, façon Icare
Ecrou 3-7-4-0, pas de peine à deux numéros
Mais c’est long de chez long, comme pour tous mes negros
Mais je suis « on N on »4, y a pire sous le même toit
Je ne fais pas figure d’exemple, je n’ai pas le choix, je prends sur moi
C’est pas des lyrics à la con, c'est pas du jus de rognon
Sales gosses, c'était notre façon d'attirer l'attention
Attirer l'attention sur notre subversion,
Du refus de l'interdiction,
Surtout par conviction
Mais la génération actuelle vit sur un complexe
Montre le majeur gratuitement plutôt que l'index
Ils se questionnent moins sur l'autre, et encore moins sur eux
Et ce complexe se transmettra me disent mes yeux.

REFRAIN

(Merci à Damien V. pour cettes paroles)