Letra de Midi-minuit
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Lorsque vous basculez
Au creux de fauteuils rouges
Dans le ventre en velours,
Au creux de fauteuils rouges
Dans le ventre en velours,
De vos Champs-Elysés,
Et que vous regardez
Les images qui bougent
Vos couleurs exactes,
Et vos vies balisées,
Moi je bascule aussi
Mais pour d'autres voyages,
Dans des sous-sols infâmes,
Dans du velours crasseux
Autrement fasciné
Et par la double image
D'un écran délavé
Et par les rangs de ceux
Qui viennent ici le soir
Apaiser leur angoisse
.....
A partir de midi,
Poursuivis par la peur
Harcelés par la poisse
Ceux qui viennent de nulle part,
Ceux qui viennent du taudis
Et le rideau levé comme on hisse une voile
Tous les paumés sont là dans les flancs du rafiot
Paris est déjà loin
Et l'on peut voir l'étoile,
Que le vieux projecteur
Fait scintiller là-haut
Un navire pourquoi pas,
Les odeurs sont si fortes
Qu'on croit sentir le port
Si l'on ferme les yeux
L'océan pourquoi pas?
Adieu les amours mortes
.....
Dans le flot des banlieues
Bien sur la vérité est bien plus prosaïque
.....
.....
Un Alhambra déchu
Un Trianon merdique
Une splendeur défunte
Permise aux réprouvés
Qu'on soit des beaux quartiers
Ou qu'on soit de Nanterre
On a sa place ici pourvu qu'on soit damné
Ou damné de l'amour
Ou damné de la terre
L'enfer est un ciné
Ecarquille les yeux
Et vois ces bras ces jambes
Ce sexes écartés forcés à l'infini
Entend ces longs soupirs
Prêtés aux corps qui flambent
Les plaisirs de l'enfer
Ont la monotonie
Des dimanches de pluies
Des lundis de chômage
Des semaines sans espoir
Des mois dont on se fout
Des années où l'on perd
Le plus beau de son âge,
Mais perd pour perdu
Le cul ou le Kung-fu
Sont moins avilissant
Que vos ardeurs suspectes
Vos codes et vos lois
et tout ce qui s'ensuit
Vos images admises,
sont tout aussi abjectes
que celles qui se projettent
Dans ce midi minuit
Et ça va et ça vient
Sur l'écran comme au chiotte
Ne soit pas regardant,
C'est de l'amour pour rien
Là haut sur l'escalier
Il y a deux vieilles tantes
Quatre pattes bouche ouverte
Mendiants comme des chiens
Mais ça n'a pas d'importance
C'est un tout autre règne
Les choses ici sont floues
Et comme inaccomplies
Rien ne peut être sale
Dans l'ombre de John Wayne
Ou sous le regard fauve
De quelque sous Bruce Lee
D'ailleurs ils ne font pas
tous escale à Sodome
Tous les damnés
Il y a ceux qui rient,
Il y a ceux qui dorment
Et qu'indiffèrent l'orgasme
De Claudine Beccari
Et moi qui dans la ville
en vain recherche un frère
je suis pareil à toi
Frère de la Goutte d'Or
Je veux aimer ce monde,
Mais ce monde est contraire
Alors j'échoue ici,
J'ai honte et je m'endors
Toi et moi naufragés
Par la planète entière
Nous nous reconnaissons
Signe particulier
Même goût du néant
Collé à nos paupières
Et même chewing-gum collé à nous souliers.
(Merci à Agnès pour cettes paroles)
Et que vous regardez
Les images qui bougent
Vos couleurs exactes,
Et vos vies balisées,
Moi je bascule aussi
Mais pour d'autres voyages,
Dans des sous-sols infâmes,
Dans du velours crasseux
Autrement fasciné
Et par la double image
D'un écran délavé
Et par les rangs de ceux
Qui viennent ici le soir
Apaiser leur angoisse
.....
A partir de midi,
Poursuivis par la peur
Harcelés par la poisse
Ceux qui viennent de nulle part,
Ceux qui viennent du taudis
Et le rideau levé comme on hisse une voile
Tous les paumés sont là dans les flancs du rafiot
Paris est déjà loin
Et l'on peut voir l'étoile,
Que le vieux projecteur
Fait scintiller là-haut
Un navire pourquoi pas,
Les odeurs sont si fortes
Qu'on croit sentir le port
Si l'on ferme les yeux
L'océan pourquoi pas?
Adieu les amours mortes
.....
Dans le flot des banlieues
Bien sur la vérité est bien plus prosaïque
.....
.....
Un Alhambra déchu
Un Trianon merdique
Une splendeur défunte
Permise aux réprouvés
Qu'on soit des beaux quartiers
Ou qu'on soit de Nanterre
On a sa place ici pourvu qu'on soit damné
Ou damné de l'amour
Ou damné de la terre
L'enfer est un ciné
Ecarquille les yeux
Et vois ces bras ces jambes
Ce sexes écartés forcés à l'infini
Entend ces longs soupirs
Prêtés aux corps qui flambent
Les plaisirs de l'enfer
Ont la monotonie
Des dimanches de pluies
Des lundis de chômage
Des semaines sans espoir
Des mois dont on se fout
Des années où l'on perd
Le plus beau de son âge,
Mais perd pour perdu
Le cul ou le Kung-fu
Sont moins avilissant
Que vos ardeurs suspectes
Vos codes et vos lois
et tout ce qui s'ensuit
Vos images admises,
sont tout aussi abjectes
que celles qui se projettent
Dans ce midi minuit
Et ça va et ça vient
Sur l'écran comme au chiotte
Ne soit pas regardant,
C'est de l'amour pour rien
Là haut sur l'escalier
Il y a deux vieilles tantes
Quatre pattes bouche ouverte
Mendiants comme des chiens
Mais ça n'a pas d'importance
C'est un tout autre règne
Les choses ici sont floues
Et comme inaccomplies
Rien ne peut être sale
Dans l'ombre de John Wayne
Ou sous le regard fauve
De quelque sous Bruce Lee
D'ailleurs ils ne font pas
tous escale à Sodome
Tous les damnés
Il y a ceux qui rient,
Il y a ceux qui dorment
Et qu'indiffèrent l'orgasme
De Claudine Beccari
Et moi qui dans la ville
en vain recherche un frère
je suis pareil à toi
Frère de la Goutte d'Or
Je veux aimer ce monde,
Mais ce monde est contraire
Alors j'échoue ici,
J'ai honte et je m'endors
Toi et moi naufragés
Par la planète entière
Nous nous reconnaissons
Signe particulier
Même goût du néant
Collé à nos paupières
Et même chewing-gum collé à nous souliers.
(Merci à Agnès pour cettes paroles)
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