Letra de Goupil
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Renardeau, mon frangin,
On est dans l'même pétrin,
Cernés de chiens et de chasseurs,
On est dans l'même pétrin,
Cernés de chiens et de chasseurs,
Renardeau, mon cousin,
Je te tiendrai la main,
La patt'e, jusqu'à la dernière heure.
On était partis de bonne foi,
Toi, du terrier, moi, de mon toit,
Avec chaleur,
Au-devant de fous et de rois,
Devant nos congénères, ma foi,
De tout notr'e coeur !
Ta vie,
On te la joue à face ou pile,
Pardi !
On est poète ou imbécile,
J'veux dire
Qu'on est Ysengrin ou Goupil !
Renardeau, mon fiston,
Dans ton joli veston,
Ta queue de pie de flammes rousses,
T'allum'e des incendies
À travers les orties
Et les tapis de tendre mousse,
Et les culs-terreux, fous de rage,
T'accusent de porter la rage
De par la France,
Comm'e si la beauté, aujourd'hui,
Ça méritait d'être puni,
Pour indécence !
Ta vie,
On te la joue à face ou pile,
Pardi !
On est poète ou imbécile,
J'veux dire
Qu'on est Ysengrin ou Goupil !
Renardeau, mon ti-frère,
Rendez-vous en enfer,
L'enfer des bêtes indociles.
Laissons monter là-haut
Les crotales, les cabots.
Au paradis des crocodiles,
Pour trois volailles dérobées,
Quelques oeufs fraîchement gobés,
Ils te poursuivent,
Comm'e si les r'nards, soudainement,
Ça d'vait bouffer plus qu'du chiendent
Ou des olives !
Ta vie,
On te la joue à face ou pile,
Pardi !
On est poète ou imbécile,
J'veux dire
Qu'on est Ysengrin ou Goupil !
Renardeau, réfugié
Au fond de ton terrier,
Auprès de ta douce Hermeline,
Près de celle qui t'attend,
Que tu lèches longuement,
Ta princesse, ton orpheline,
Loin de ce monde de faux-culs
Qui n'pens'e qu'à te tirer dessus,
Vaille que vaille,
Endors-toi et fais de beaux rêves,
Avant que toi et moi, on crève
Sous leur mitraille !
Notr'e vie,
On nous la joue à face ou pile,
Pardi !
On est poète ou imbécile,
J'veux dire,
Qu'on est Ysengrin ou Goupil !
Je te tiendrai la main,
La patt'e, jusqu'à la dernière heure.
On était partis de bonne foi,
Toi, du terrier, moi, de mon toit,
Avec chaleur,
Au-devant de fous et de rois,
Devant nos congénères, ma foi,
De tout notr'e coeur !
Ta vie,
On te la joue à face ou pile,
Pardi !
On est poète ou imbécile,
J'veux dire
Qu'on est Ysengrin ou Goupil !
Renardeau, mon fiston,
Dans ton joli veston,
Ta queue de pie de flammes rousses,
T'allum'e des incendies
À travers les orties
Et les tapis de tendre mousse,
Et les culs-terreux, fous de rage,
T'accusent de porter la rage
De par la France,
Comm'e si la beauté, aujourd'hui,
Ça méritait d'être puni,
Pour indécence !
Ta vie,
On te la joue à face ou pile,
Pardi !
On est poète ou imbécile,
J'veux dire
Qu'on est Ysengrin ou Goupil !
Renardeau, mon ti-frère,
Rendez-vous en enfer,
L'enfer des bêtes indociles.
Laissons monter là-haut
Les crotales, les cabots.
Au paradis des crocodiles,
Pour trois volailles dérobées,
Quelques oeufs fraîchement gobés,
Ils te poursuivent,
Comm'e si les r'nards, soudainement,
Ça d'vait bouffer plus qu'du chiendent
Ou des olives !
Ta vie,
On te la joue à face ou pile,
Pardi !
On est poète ou imbécile,
J'veux dire
Qu'on est Ysengrin ou Goupil !
Renardeau, réfugié
Au fond de ton terrier,
Auprès de ta douce Hermeline,
Près de celle qui t'attend,
Que tu lèches longuement,
Ta princesse, ton orpheline,
Loin de ce monde de faux-culs
Qui n'pens'e qu'à te tirer dessus,
Vaille que vaille,
Endors-toi et fais de beaux rêves,
Avant que toi et moi, on crève
Sous leur mitraille !
Notr'e vie,
On nous la joue à face ou pile,
Pardi !
On est poète ou imbécile,
J'veux dire,
Qu'on est Ysengrin ou Goupil !
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