Letra de Déliverrance
C'était un jour corbeau, un jour sans hirondelles
Il a quitté le nid, il est parti sans elle
Elle le regardait faire comme si c'était écrit
Sa quarantaine sonne sans un enfant de lui
Ne laissant derrière lui que des rond de poussières
Un disque de Chopin sur la grande étagère
Et des lettres d'amour qu'un jour elle relira
Quand ses cheveux blanchis viendront sonner le glas.
Il offrait des miroirs comme on offre des fleurs
Elle faisait des bouquets de ces reflets trompeurs
Il honorait son corps comme une cathédrale
Mais jusque dans leurs draps s'invita la rivale.
Elle a tissé sa toile dans le plus grand silence.
Posa sur leur amour un parfum de distance.
Elle à pris le dessus sans mettre de dessous.
Cette maitresse insidieuse avait tous les atouts.
Elle n'était ni plus jeune, elle n'était ni plus belle.
Elle ne portait ni robe, ni guipure, ni dentelle.
Elle s'appelait souffrance, elle s'appelait passé.
Elle s'appelait l'Irlande et puis la peur d'aimer.
Dans l'appartement vide l'écho de leurs caresses, son amour impuissant face à la forteresse.
On ne pénètre pas sans y être invité, dans la douleur de l'autre, qui interdit d'aimer.
C'était un jour corbeau, un jour sans hirondelles
Il a quitté le nid, il est parti sans elle.
Son coeur est entravé, son coeur est en travaux et son corps déserté, devient corps étranger.
C'était un jour corbeau, un jour sans hirondelles
Il a quitté le nid, il est parti sans elle.

(Merci à Thierry Sausa pour cettes paroles)