Les Wriggles

La Chaîne
Je récupère des boîtes De différentes couleurs ; Sur un tapis roulant, Elles arrivent par centaines. J'vérifie qu'elles s'emboîtent Et suivant le grandeur, J'pose un autocollant, Quelqu'un d'autre les emmène. Si j'remarque un défaut, Si j'observe une erreur, Je dois les mettre à part, Les jeter dans une bène. Pour la cadence, il faut Qu'j'en fasse 400 de l'heure ; Une vitre me sépare Des chefs qui se promènent. Et c'est les années d'usine Qui s'enchaînent. C'est le bruit des machines, Le travail à la chaîne. Et c'est les années d'usine Qui s'enchaînent. Sauf si c'est de l'interim', Je finis dans deux s'maines. Letras de canciones Dans un endroit immense, Je transporte des cartons Sur un p'tit train bizarre Qui ressemble à un tracteur. Pas dans n'importe quel sens, Ca a de l'importance, j'les pose sur des wagons Et quand je redémarre, J'accélère en douceur. Je donne des coups d'marteau Sur des plaques de métal Qu'arrivent à ma hauteur Par des rails au plafond ; L'acier est encore chaud, Mes gents me font mal. L'odeur plus la chaleur Font qu'on peut pas dire que j'me la donne à fond Et c'est les années d'usine Qui s'enchaînent. C'est le bruit des machines, Le travail à la chaîne. Et c'est les années d'usine Qui s'enchaînent. Sauf si c'est de l'interim', Je finis dans deux s'maines. J'ai dit au r'voir aux ouvrières, J'ai dit au r'voir aux ouvriers, Au réfectoire,aux cantinières Et aux passeoirs du cuisiner. J'ai dit au r'voir aux pauses café Et aux histoires, fumer comme des pompiers. J'ai dit au r'voir aux délégués Aux r'présentants du personnel A des gars croisés dans l'couloir Sans savoir comment ils s'appellent. J'ai dit au r'voir aux escaliers, Aux armoires et à mon casier. Pas voulu voir le contremaître, J'lui ai chouré son chronomètre. J'ai dit au r'voir à la p'tite cour Ou je déposais mon vélo Avec l'espoir, peut-être, qu'un jour, Les robots nous piquent notre boulot. (Merci à Coulibaly samuel pour cettes paroles) From Letras Mania