Marche Funèbre Letra

Manu Militari

Voix De Fait

Letra de Marche Funèbre
J'ai l'age que le monde te demande, mais y se demande si tu te pisse dessus
chui dans un hospice
Comme une espece de pute qui s'est remise au crack
Mes muscles m'abandonnent, mes os craquent
Mes yeux cherchent leur vigueur sur des photos d'jeunesse
ch'pu capable de bander j'check même pu'd'film de fesses
Des grosses veines bleues défigurent mon visage
Sur ma chaise berçante, j'ai l'autoroute comme paysage
Ma vie s'résume à attendre, qu'on vienne me visiter
Ou qu'la mort arrête enfin d'hésiter
Pis quoi d'neuf, pas grand chose: là j'vomis mes poumons d'main ma vessie explose!
ya des cultures ou j'srai valorisé
ici, malheureusement, d'la société chui la risée.
Chui celui qu'on opère quand yé mortallement pas là
Celui qu'on a peur de demander comment ça va.

(Refrain)
C'est là, ou les vrais hommes s'affirment
C'est là ou les grandes gueules s'a ferment
Marche Funèbre
Écoute sa peut s'faire en, une seconde té pas différent
C'est là, ou les vrais hommes s'affirment
C'est là ou les grandes gueules s'a ferment
Marche Funèbre
Écoute sa peut s'faire en, une seconde té pas différent

J'ai faite ma vie grâce à l'entreprise qui m'a parrainé
Pour a peu près 28 000 par année
La réussite s'mesure, comme une science exacte
Moi ma femme m'a rien'qu'donné un enfant point quatre
Chez les autres, j'ai cherche de l'approbation
Le seul sens à la vie s'trouve dans la reproduction
Fake dans une relation pas gâché par la jalousie
Dans une bonne femelle chaude comme l'Andalousie
Mais dans la paix aussi
Pa'ce qu'y'a trop d'inégalité, ici comme ailleurs,
Pis ça fait longtemps d'ailleurs
Qu'on s'en moque des auteurs d'la révolte,
Pour qu'les riches comprennent, c'pas pour rien si on les vole
J'fouille, dans mes souv'nir, pour une boué
J'ai pas la maladie d'la mémoire trouée, mais y'a rien a trouvé
Tout est d'avance perdue,
Chaque heure blesse, la dernière tue

(Refrain)

J'ai 78 ans d'moyenne, chui ''dead'' dans mon cercueil, en train d'pourrir
Amen! Les gens s'recueillent tout autour dma carcasse,
Mais j'laisse pas d'héritage pour les rapaces.
La cloche rappelle, la dureté d'la chapelle
Fumissante, derrière le feu d'ses chandelles
Le décor en or, l'encens qui fume sur l'autel
Bref, y manque a rien, L'ambiance est mortelle
Le prêtre débarque dans sa belle robe de satin,
le v'là qui ''bullshite'' encore le monde en latin
Les gens sont priés de faire des dons avant de retourner chez eux
Restez pour la réception y'a des sandwiches aux oeufs

(Refrain)

C'est là...

(Merci à olivier pour cettes paroles)