Benjamin Biolay

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Je me souviens du gout des gens De la torpeur et des tourments Y'a pas cinq heures j'avais quinze ans Mais plus grand chose de l'enfant Je me rappelle d'un torrent D'un homme singe et d'un cadran De cette douleur entre les dents De la douceur d'aucun printemps Avant Avant Je voulais faire tout comme les riches Tout en les maudissant au fond Je me rappelle de quelques friches De mes vieux copains vagabonds Y'a pas quatre j'avais vingt piges Déjà les soucis d'un vieux con Aujourd'hui encore je m'entiche De quelques arbres, juste pour le tronc La vie n'aime pas qu'on la regarde Dans les yeux Elle peut te faire croire par mégarde Qu'elle est deux Mais elle n'est qu'une Sans rancoeur ni rancune Letras de canciones Je me souviens de leurs amants Sale tête de con, sale tête de gland Y'a trois quart d'heure j'avais trente ans Le cul d'un orang-outan Je me rappelle de pas grand chose Un coin de ciel qui vire au mauve J'étais déjà bien peu de choses Comme bien des rebelles sans causes Y'a pas deux plombes j'avais quarante La vie était déjà moins marrante Tord boyaux couleur amarante Chaque été en douce pente La vie n'aime pas qu'on la regarde Dans les yeux Elle peut te faire croire par mégarde Qu'elle est deux Mais elle n'est qu'une Sans rancoeur ni rancune Aucune Long soupir embrouilles et brouillard Petites combines, faux débrouillard Je vois mon avenir de vieillard Comme un train toujours en retard Y'a pas cinq heures j'avais quinze ans Déjà la rage, c'était déjà les gens Déjà les yeux rougis de sang Déjà le nez au firmament Y'a quelques mois J'avais quinze ans Mais j'aimais pas From Letras Mania